Lors de mon passage en France en mars dernier, j’ai pu enfin visiter Lascaux IV. Je vous en parlerai tôt ou tard (enfin, espérons, vu le rythme auquel j’écris en ce moment).
J’en ai profité pour acheter l’ouvrage suivant:
Lascaux – histoire et archéologie d’un joyau préhistorique
Écrit par Romain Pigeaud, préhistorien spécialiste de la chose, et édité par CNRS Éditions.
Il s’agit d’un ouvrage tout public, pas besoin d’être historien pour arriver à le lire, mais il s’agit quand même d’un ouvrage “sérieux.”
Je l’ai fini il y a quelques jours, et comme je me dis souvent qu’il faudrait que je parle un peu plus de mes lectures, voila :
J’ai beaucoup aimé lire cet ouvrage dédié à la grotte ornée la plus célèbre de monde. L’auteur essaie d’être le plus exhaustif possible tout en restant abordable par les non-spécialistes. Il commence par l’historique de la grotte depuis sa découverte. S’ensuit ensuite une description très complète et détaillée des oeuvres que l’on trouve à Lascaux. Et la dernière partie est un aperçu d’un état actuel des connaissances archéologiques à son sujet.
J’apprécie beaucoup que l’auteur essaie d’être le plus objectif possible, surtout quand il s’agit de s’aventurer dans les interprétations liées à la grotte. En gros : on ne sait finalement pas grand chose sur les gens qui l’ont peinte, sur sa fonction, les sens à donner à ces oeuvres et le reste. Mais parfois certains auteurs et autres chercheurs n’aiment pas trop admettre leur ignorance et se laissent parfois aller à des interprétations un peu hasardeuses. L’auteur nous rappelle que face à un tel mystère, on voit souvent midi à sa porte, et les interprétations données en disent souvent plus sur la personne la donnant que sur la chose interprétér. Et d’ailleurs, les rares fois où Pigeaud donne son avis, il le fait en précisant bien qu’il s’agit de son avis et pas d’une quelconque “vérité.”
Bref, je trouve que c’est un livre d’une grande utilité pour qui veut mieux connaître et mieux comprendre la Grotte de Lascaux.
Petit bémol : le livre – tout particulièrement la partie dédiée aux descriptions des peintures et des gravures – aurait gagné à avoir plus de photos ou d’illustrations. Il y en a, mais il faut trop souvent se réferrer à des photos se trouvant parfois une dizaine de pages en avant, et bien souvent, certaines oeuvres décrites n’y sont que peu ou pas visibles. Ce n’est pas dramatique quand on a un accès internet à portée de main, mais c’est un peu dommage si justement on essaie un peu de se déconnecter (littéralement) lorsqu’on a le livre en main.
Je conseille quand même chaudement.
